Alors que la pandémie a transformé la manière de mobiliser le public à propos des parcs, les Villes ont fait preuve de créativité, trouvant de nouveaux moyens de maintenir le lien par le biais de plateformes numériques et d'activités en plein air respectant la distanciation, en lieu et place des traditionnelles séances de discussion publiques. Le personnel municipal nous a informés que l'expérimentation de ces nouvelles méthodes leur avait permis de communiquer avec des publics plus larges et de repenser la manière de mobiliser les gens à l'avenir.

Cependant, le fait de répondre à la hâte aux besoins émergents par le biais de projets éphémères, comme la piétonnisation des rues, a parfois engendré un certain bâclage, voire carrément un contournement, de la concertation publique. Remarquant cette tendance, le public a fait entendre sa voix en s’exprimant sur des questions comme les terrains de golf ou les campements dans les parcs, utilisant parfois les parcs comme des espaces de protestation.

À la lumière de ces nouvelles pressions et possibilités, certaines Villes ont changé leur approche vis-à-vis de la concertation publique pour les parcs, en donnant la priorité à l'établissement de relations durables avec la population au-delà des consultations ponctuelles sur des projets. Pour faciliter ce travail, elles adoptent des méthodes plus démocratiques, notamment en concevant les processus de concertation conjointement, en faisant appel aux résidentes et résidents pour mobiliser leurs concitoyens, et en les laissant diriger le processus d’organisation des idées après avoir recueilli les avis du public, etc.