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Publié pour une deuxième année de suite, le Rapport sur les parcs urbains du Canada permet de faire le suivi des tendances, des défis et des pratiques dominantes concernant les parcs partout au pays, en fonction des cinq domaines thématiques suivants : la nature, la croissance, la collaboration, la mobilisation et l’inclusion.
Nous avons commencé à travailler sur le rapport en octobre 2019 et, bien que nous ayons tenu compte des répercussions de la COVID-19, la situation n’était toujours pas stabilisée au moment de la rédaction de la version finale.
Au cours de l’année qui vient, nous examinerons les effets de la COVID-19 sur les parcs canadiens en nous appuyant sur les idées présentées dans le rapport. Pour en savoir davantage sur nos réflexions au sujet des parcs et de la COVID-19, veuillez lire ce billet de blogue spécial. De plus, vous pouvez suivre notre analyse continue sur les parcs et la COVID-19 sur les médias sociaux et en vous inscrivant à notre infolettre.
Alors que nous ébauchions les histoires sur la biodiversité, l’aménagement créatif de parcs, l’engagement communautaire et l’itinérance que nous voulions partager dans le cadre du rapport, notre monde changeait. Mais nous nous sommes rapidement rendu compte que loin de perdre leur pertinence, les sujets traités avaient gagné en urgence.
C’est le cas de la biodiversité urbaine, qui occupe une place bien spéciale dans le rapport.
Au Canada, certaines des régions ayant la plus grande biodiversité sont également celles qui sont les plus densément peuplées, faisant de la biodiversité à la fois un défi et une occasion à saisir en milieu urbain. À mesure que l’urbanisation et les changements climatiques exercent de la pression sur les écosystèmes — et que la COVID-19 en fait autant sur notre santé mentale —, l’intendance de la nature urbaine devient encore plus essentielle pour notre planète et notre bien-être.
Bien que les villes canadiennes recourent à des méthodes créatives pour favoriser l’engagement des gens à l’égard de la biodiversité, une planification plus globale est nécessaire, ce qui comprend l’intégration des répercussions de la biodiversité sur la santé mentale et le bien-être des êtres humains.
- Nous avons constaté que seulement 19 % des villes ont une stratégie municipale en matière de biodiversité, tandis que 52 % ont intégré des politiques relatives à la biodiversité à d’autres plans environnementaux.
- De nouvelles recherches soulignent les avantages de la biodiversité pour le bien-être des humains. Selon des experts, l’intégration de cet aspect de la biodiversité constitue une « occasion manquée » au Canada et un enjeu qui devient encore plus urgent en raison du stress accru provoqué par la COVID-19.
- Même si l’accent est souvent mis sur les vastes aires naturalisées, nous avons constaté que des projets locaux à petite échelle peuvent avoir d’énormes répercussions sur le plan écologique, puisqu’ils servent de liens entre les habitats, et sur le plan social, en tant que lieux permettant de renforcer le sentiment communautaire et d’établir un lien avec la nature.
En ce qui a trait à l’espace nécessaire pour aménager des parcs, dans bon nombre de villes canadiennes, la plupart des options ont été épuisées. Par conséquent, les nouveaux projets de parcs sont plus complexes et dispendieux, mais également plus créatifs : parcs sur les toits de centres commerciaux, sous des autoroutes, dans des corridors ferroviaires et à bien d’autres endroits.
- Les trois défis les plus souvent mentionnés par les villes étaient la capacité de suivre le rythme de la croissance, les infrastructures vieillissantes et les budgets de fonctionnement insuffisants; pourtant, seulement 63 % des villes ont indiqué avoir des plans directeurs de leur système de parcs tenant compte des besoins liés à la croissance.
- La COVID-19 a accéléré la prise de mesures pour élargir de manière créative l’espace public, surtout grâce à la conversion de rues, puisque les villes cherchent à accroître l’espace accessible pour que les gens puissent passer du temps à l’extérieur.
Les mutations démographiques et la croissance urbaine modifient l’usage des parcs dans de nombreuses villes. Il faut donc changer nos méthodes d’engagement communautaire pour joindre un plus grand nombre de gens et élargir les discussions au sujet de la conception physique.
- À l’heure actuelle, l’engagement en ligne prend surtout la forme de sites Web de projets et de sondages, mais la COVID-19 favorise la transition vers des outils en ligne, comme des réunions par vidéoconférence et la cartographie collaborative.
- Des experts ont souligné le besoin d’établir des méthodes d’engagement qui font intervenir de petits groupes, permettent d’examiner la dynamique sociale des parcs et offrent continuellement des occasions de participation.
Les parcs à chiens peuvent fournir d’importants avantages sociaux, mais de nombreuses villes ont signalé des défis accrus concernant les zones où les chiens peuvent se promener sans laisse, notamment en ce qui a trait à la recherche d’espaces convenables, aux conflits avec d’autres usagers des parcs et aux préoccupations relatives aux espaces naturels sensibles.
- Bien que 85 % des villes aient signalé une demande accrue pour des zones où les chiens peuvent se promener en liberté, seulement le tiers d’entre elles ont mis en place des stratégies et des politiques orientant la création de telles zones.
- Au nombre des stratégies visant à encourager l’adoption de comportements responsables, mentionnons la promotion de groupes communautaires voués aux parcs à chiens et assumant un rôle d’intendance.
Comme l’itinérance constitue déjà un problème pressant dans de nombreuses villes et que ce problème est appelé à empirer en raison du ralentissement économique causé par la COVID-19, les villes doivent mieux reconnaître l’importance des parcs en tant que lieux de refuge et soutenir les réseaux de soutien pour les sans-abri.
- Même si l’itinérance dans les parcs a été signalée comme l’un des principaux défis sur le plan social, les villes canadiennes ont de la difficulté à prendre des mesures équitables qui ne sont pas axées sur la surveillance et l’élimination des campements.
- Certaines villes recourent à des stratégies pour mieux soutenir les personnes itinérantes dans les parcs, notamment en fournissant du counseling sur place, en créant des occasions d’emploi dans les parcs et en offrant des programmes qui permettent d’établir des liens entre les usagers des parcs dont les conditions de logement diffèrent.
Le rapport inclut des données et des histoires provenant de 27 villes situées dans 8 provinces, y compris les capitales de chaque province et la capitale nationale. Il se penche sur de petites villes, comme Fredericton, ainsi que de grandes villes, comme Toronto, représentant au total 14,5 millions de personnes.