- 90 % des municipalités ont déclaré que répondre à la question de l’itinérance dans les parcs représentait un défi pour elles.
- 43 % des municipalités ont déclaré que la lutte contre les inégalités systémiques et la discrimination représentait un défi pour elles. Un pourcentage presque égal de municipalités a également indiqué que la pandémie avait accru l'attention portée à ces questions.
- Les personnes interrogées dans le cadre de notre sondage pancanadien s'identifiant comme des personnes Noires, Autochtones ou de couleur étaient plus susceptibles de rencontrer des obstacles à l'utilisation des parcs pendant la pandémie, comme la peur de recevoir une contravention (24 %) et le harcèlement (22 %).
Si l’année 2020 a au moins servi à quelque chose, c’est de tirer la sonnette d’alarme sur le problème des inégalités existantes dans nos villes. Nous parlons souvent des parcs comme étant « ouverts à tous ». Toutefois, comme de nombreux dirigeants locaux l’ont signalé, ceci ne tient pas compte du racisme, de l'application inéquitable de la loi, du manque d’investissement chronique, de l'accès inégal aux aménagements et de la stigmatisation sociale qui empêchent de nombreuses personnes d'avoir accès à ces espaces verts, d’en profiter et d'en tirer avantage.
Attirant ainsi constamment l'attention des médias en publiant des recherches et en plaidant en faveur d’un changement, les activistes locaux ont joué un rôle essentiel pour mettre en évidence ces questions. Nous l'avons constaté dans la manière dont les règlements de distanciation physique ont affecté de manière disproportionnée les personnes Noires, Autochtones et marginalisées dans les lieux publics, dans l’augmentation de la visibilité des personnes itinérantes vivant dans les parcs et dans l'augmentation du racisme contre les Asiatiques* au Canada (la moitié des incidents ayant eu lieu dans des lieux publics).
Comme l'ont fait remarquer les experts du webinaire des Amis des parcs intitulé « Passé, présent, futur : qui va écrire le prochain chapitre de l’urbanisme? », en 2021 nous devrons moins parler d’un « retour à la normale » et prendre davantage de mesures dans le système des parcs, les politiques et les organisations pour lutter contre la discrimination systémique, le déplacement des itinérants et le racisme contre les personnes Noires et Autochtones.
Comme l'a écrit Jay Pitter, une Canadienne spécialiste de l'aménagement des lieux de convivialité [Placemaking en anglais], dans l'introduction du Rapport Engaging Black People and Power* publié en 2021 et coproduit avec des étudiants de l'Université de York et l’Institut urbain du Canada : « Il est temps de reconnaître l'expertise et la sagesse des personnes Noires liées à leur lieu de vie. »
Nous pouvons commencer par écouter et soutenir les personnes Noires, Autochtones et de couleur qui font preuve de leadership en revoyant notre conception de la gestion environnementale des parcs. Nous pouvons également nous efforcer de mieux répondre à la question de l’itinérance dans les parcs grâce à des politiques inclusives qui reconnaissent les droits des usagers des parcs sans logement, un sujet abordé en profondeur dans notre Rapport sur les parcs urbains du Canada de 2020 et dans un webinaire.
Enfin, nous pouvons élaborer de nouvelles politiques fondées sur l'équité qui guideront les décisions sur l’octroi des futurs investissements et sur la manière d’améliorer la participation citoyenne, comme mentionnées dans nos articles sur la justice environnementale, la santé publique et la philanthropie dans les parcs.
- 60 % des municipalités ont indiqué que la pandémie avait eu des effets négatifs sur les budgets dédiés aux parcs.
- 85 % des personnes interrogées dans le cadre de notre sondage pancanadien ont déclaré souhaiter que davantage de fonds publics soient investis dans les parcs.
Même avant la pandémie, les budgets des parcs municipaux étaient déjà très restreints. Pour la troisième année consécutive, les municipalités ont indiqué que les budgets de fonctionnement insuffisants constituaient un défi majeur pour elles. L'évolution démographique, les infrastructures vieillissantes et la demande accrue en programmes et en aménagements de qualité sont autant de pressions auxquelles les municipalités étaient confrontées avant la pandémie et qui ne cessent de s’accroître.
Comme les résidents ont passé plus de temps en plein air l'an dernier, les municipalités ont fait face à des coûts plus élevés en raison des besoins d'entretien accrus, des nouveaux projets pilotes lancés dans les lieux publics et de l'embauche de personnel pour assurer la sécurité des visiteurs dans les parcs très fréquentés. Toutes ces dépenses supplémentaires sont survenues au moment même où les municipalités ont vu leurs revenus diminuer en raison de l'annulation des programmes et événements dans les parcs.
Néanmoins, la pandémie a aussi eu des effets positifs en suscitant une plus grande attention de la part de tous les pouvoirs publics sur l'importance des parcs. Dans notre sondage de juin 2020, 94 % des municipalités ont déclaré avoir remarqué une sensibilisation accrue des dirigeants municipaux sur l'importance des parcs. Quant au grand public, il est aussi très favorable à de nouveaux investissements dans les parcs : 85 % des personnes interrogées dans notre sondage de 2021 se disaient pour une augmentation des financements publics.
Enfin, dans le cadre des efforts de relance après la pandémie, comme l'Initiative canadienne pour des collectivités en santé lancée par le gouvernement fédéral en 2021, les organisations travaillant dans les parcs ont aussi la possibilité de tirer parti de nouvelles sources de financement.
- 94 % des municipalités ont déclaré que les parcs avaient connu une fréquentation accrue pendant la pandémie.
- Deux tiers des personnes interrogées dans le cadre de notre sondage pancanadien ont dit avoir passé plus de temps dans les parcs qu'avant la pandémie, et 39 % ont indiqué que leur fréquentation des parcs avait doublé pendant la pandémie.
- Parmi les personnes interrogées dans le cadre de notre sondage pancanadien ayant dit avoir passé plus de temps dans les parcs pendant la pandémie, 82 % ont déclaré vouloir maintenir, voire augmenter, leurs visites après la pandémie.
Les rassemblements à l'intérieur étant limités, le public a afflué dans les parcs par tous les temps. C'est ce que nous ont confirmé les municipalités ayant constaté une augmentation de la fréquentation des parcs et sentiers, et les résidents eux-mêmes.
Le fait que les résidents utilisent les parcs est positif, mais cela engendre aussi des défis. Les municipalités se sont empressées de créer de nouveaux systèmes de réservation pour certaines installations comme les patinoires, et de gérer le flux de visiteurs dans les aires de jeux d’eau soudainement très fréquentées.
De nombreuses municipalités ont également instauré de nouvelles règles pour les sentiers congestionnés, en créant des systèmes à sens unique et en essayant d'empêcher les visiteurs de piétiner les zones naturelles fragiles. Montréal a créé un comité de protection du milieu naturel afin d’instaurer des mesures de sensibilisation pour les zones fragiles.
Bien que certaines de ces pressions s'atténueront avec l’allègement des restrictions en matière de distanciation physique dans les mois à venir, la forte fréquentation des parcs risque de se maintenir après la pandémie.
Toutefois, cette fréquentation accrue des parcs n’a pas concerné tout le monde. Les résultats de notre sondage pancanadien montrent que les personnes interrogées s'identifiant comme des personnes Noires, Autochtones ou de couleur étaient moins susceptibles de fréquenter plus souvent des espaces verts pendant la pandémie (59 %) que les personnes blanches (69 %). Les personnes Noires, Autochtones et de couleur étaient également plus susceptibles de passer moins de temps dans les parcs (25 %) que les personnes blanches (17 %) pendant la pandémie. Ceci pourrait s’expliquer par les obstacles accrus que ces personnes ont dit avoir rencontrés en matière d’accès aux parcs.
- 83 % des personnes interrogées dans le cadre de notre sondage pancanadien ont déclaré que les parcs avaient eu un effet positif sur leur capacité à garder un lien avec la nature durant la pandémie.
- 61 % des personnes interrogées dans le cadre de notre sondage pancanadien ont dit qu'elles préféraient fréquenter des espaces verts naturalisés ou « sauvages », ainsi que des sentiers et des ravins.
- 58 % des personnes interrogées dans le cadre de notre sondage pancanadien ont déclaré que la pandémie les avait incitées à s'intéresser davantage aux activités de gestion environnementale dans les espaces naturels.
Alors qu’en 2020, le niveau de stress a grimpé en flèche et que la santé mentale de la population s'est dégradée, beaucoup ont cherché à passer plus de temps dans la nature. Dans le cadre de notre sondage pancanadien, 85 % des personnes interrogées ont déclaré que les parcs avaient eu un effet positif sur leur santé mentale pendant la pandémie.
Comme nous en avons fait part l’an dernier, des recherches scientifiques ont démontré depuis longtemps le lien entre le bien-être et le temps passé dans la nature. Cependant, tout le monde n'a pas la chance d’y avoir accès. Un sentiment d’insécurité et la méconnaissance peuvent rendre les gens méfiants lorsqu’ils se rendent dans la nature, une question que nous abordons dans nos articles sur la planification des parcs en faveur de la santé publique.
En 2021, nous espérons voir une plus grande priorité accordée aux projets de verdissement des quartiers. Pour ce faire, les municipalités pourraient intégrer des espaces naturalisés dans les endroits que nous fréquentons au quotidien, comme dans les rues, les jardins, les parcs, les ruelles et les écoles. Ceci pourrait passer par des objectifs visant à convertir des zones fauchées en paysages naturalisés. Au-delà des parcs, les espaces verts informels doivent également être pris en considération, car 25 % des personnes interrogées dans le cadre de notre sondage pancanadien ont déclaré se rendre le plus souvent dans ce genre d'endroits.
Comme nous le décrivons dans le rapport de cette année, les projets de verdissement contribuent grandement à accroître la résilience collective face aux changements climatiques, à réduire les inondations et à faire baisser la température. Toutefois, tout le monde n’a pas accès de manière égale aux effets salutaires des espaces verts. Pour accroître la prise de conscience, on pourrait songer, par exemple, à réaliser de nouveaux investissements, en particulier dans les quartiers défavorisés.
Pour ce faire, nous devons œuvrer en faveur de la réconciliation avec les gardiens Autochtones de la terre, en commençant par reconnaître l’histoire coloniale violente entourant les parcs, comme nous l'a expliqué Larissa Crawford, fondatrice de Future Ancestor Services.
« Ceci nous permettra non seulement d'essayer de rétablir les liens et de créer de meilleures relations au sein de la population », a-t-elle déclaré. « Mais ceci nous permettra aussi de tirer parti de l’immense expertise que possèdent les personnes Autochtones, notamment en ce qui concerne la terre et les pratiques durables, ainsi que l'écosystème et notre rôle d'humains dans cet écosystème. »
- 71 % des personnes interrogées dans le cadre de notre sondage pancanadien ont déclaré qu'elles préféraient visiter des parcs de proximité ou de quartier.
- 37 % des personnes interrogées dans le cadre de notre sondage pancanadien ont déclaré que le manque de commodités, telles que des toilettes et des bancs, rendait la visite des parcs de quartier moins attrayante.
La pandémie a souligné l'importance des parcs qui représentent de véritables lieux de répit. En effet, certaines municipalités ont fait part d’une augmentation de la fréquentation des parcs de proximité et de la demande des résidents pour de nouveaux types d'aménagements destinés à tous les âges, notamment pour faire du vélo et de la planche à roulettes, ainsi que des aires de jeux.
Nous savons aussi que les parcs de quartier de qualité ne sont pas répartis de manière égale, ce qui a de réelles répercussions sur la santé mentale et physique de la population. Les personnes Autochtones, Noires et de couleur étaient moins susceptibles de dire que les parcs avaient eu des effets positifs sur leur santé mentale et physique, ou sur leur capacité à maintenir des liens sociaux pendant la pandémie, que les personnes blanches.
En 2021, nous anticipons un regain d'intérêt pour les parcs de quartier de qualité, avec une priorité donnée notamment à l’installation d'aménagements essentiels pour garantir le confort et l’accessibilité des usagers. À cet égard, la municipalité de Charlottetown a déclaré que l'installation de toilettes dans les parcs était une de ses priorités pour 2021. Celle de Richmond Hill a indiqué qu'elle souhaitait ajouter des structures ombragées dans les parcs, et la Ville de Kelowna a indiqué qu’il était nécessaire de repenser le style et la disposition du mobilier urbain pour les groupes.
Mais nous pouvons aller plus loin. Prenons l'exemple de Richmond, qui a accéléré la création de nouveaux jardins collectifs dans les parcs afin de lutter contre l’insécurité alimentaire. Quant aux marchés vendant des denrées alimentaires produites localement, ils pourraient contribuer au développement économique local, un élément déterminant de la relance après la pandémie, comme nous le détaillons dans ce rapport.
- 89 % des personnes interrogées dans le cadre de notre sondage pancanadien ont dit avoir essayé une nouvelle activité dans un parc en 2020; les promenades régulières dans les parcs et sur les sentiers (56 %), ainsi que les rencontres entre amis et membres de la famille (40 %) comptant parmi les principales activités.
- 76 % des personnes interrogées ont déclaré souhaiter voir davantage de programmes collectifs dans les parcs.
- 79 % des groupes citoyens mobilisés pour un parc que nous avons interrogés ont déclaré que, malgré l’année difficile, leur travail avait contribué à créer un sentiment d'appartenance dans leur quartier.
Parallèlement à l'augmentation de la fréquentation, le type d'activités réalisées par les résidents a aussi augmenté, car un grand nombre ont réalisé à l'extérieur les activités qu’ils faisaient à l’intérieur. Les municipalités ont mentionné des activités comme des cours de conditionnement physique et d'art, un plus grand nombre de pique-niques, et même la possibilité de prendre un verre dans un parc. Certaines Villes ont répondu à la situation en adoptant de nouvelles politiques, comme le règlement adopté par la Ville de North Vancouver qui autorise la consommation d'alcool dans certains parcs et a élargi les permis pour ses parcs pour englober davantage d'activités.
Dans de nombreux parcs, les programmes collectifs reposent largement sur des initiatives citoyennes. En 2020, beaucoup de groupes locaux ont eu de nombreux défis à relever. En effet, la pandémie a restreint l’accès aux aménagements dans les parcs, et les a forcés à surveiller constamment les directives de santé publique fluctuantes.
Malgré ces obstacles, 74 % des 273 groupes que nous avons interrogés ont dit avoir continué à proposer des événements à la fois en personne et en ligne. Ainsi, plus de 3600 événements (dont la moitié en ligne), organisés par plus de 11 600 bénévoles pour 125 300 participants ont pu avoir lieu.
Nous espérons voir un soutien accru de la part des municipalités pour les programmes collectifs organisés dans les parcs dans l’avenir. Cette année, seule la moitié des municipalités ont déclaré avoir mis en place un programme de soutien officiel pour les groupes citoyens mobilisés pour un parc. Le même nombre a déclaré disposer d'une politique exemptant de frais de permis les groupes ayant des difficultés financières. Les groupes œuvrant dans les parcs nous ont indiqués que leurs deux principales préoccupations étaient d’ordre financier et aussi de trouver le moyen d’inciter à nouveau le public à participer à des rassemblements dans les parcs.
Pour faciliter la tâche à ces groupes et les aider à lancer davantage de projets avec moins de démarches administratives et de frais, le personnel municipal peut faire équipe avec les citoyens et les organisations partenaires pour leur fournir des fonds et mettre en place des politiques simplifiant la demande de permis. Et plutôt que de s'en remettre à la signalisation et à l'application punitive des règlements, les municipalités peuvent à la place collaborer avec des dirigeants locaux et les organisations locales pour informer les usagers sur les façons de se rassembler en toute sécurité et pour créer ensemble des programmes qui permettent à la population de profiter à nouveau des parcs collectivement.
- 50 % des personnes interrogées dans le cadre de notre sondage pancanadien ont déclaré avoir fréquenté plus souvent les parcs en hiver qu'avant la pandémie, et 73 % ont déclaré vouloir maintenir leurs visites.
- 51 % des personnes interrogées dans le cadre de notre sondage pancanadien ont dit souhaiter avoir un accès accru aux activités de loisirs dans les parcs en hiver.
- 57 % des personnes interrogées dans le cadre de notre sondage pancanadien ont déclaré souhaiter avoir un accès accru à des toilettes aménagées pour l'hiver dans les parcs.
On dit souvent que le Canada est un pays d'hiver, et c'est la réalité : pendant de nombreux mois de l'année, nous avons un temps froid et humide. Toutefois l’hiver passé, les gens ont continué à se rendre dans les parcs et sur les sentiers pour rester actifs et atténuer les effets de la dépression hivernale.
À Regina, la Ville a lancé un nouveau programme de bourses d’hiver* pour aider la population à organiser des activités en plein air. La municipalité de Prince Albert a vu une augmentation de 400 % du ski alpin et de 250 % de ski de fond par rapport aux niveaux enregistrés en 2019. La Ville de Calgary a installé 14 foyers extérieurs portables, et la Ville de Brampton a agrandi ses patinoires extérieures.
Les toilettes, en particulier, font partie intégrante de l'accessibilité des parcs en toute saison, mais surtout en temps de pandémie, où l'accès aux toilettes des commerces privés a été restreint. En réponse à l'affluence hivernale, de nombreuses Villes nous ont dit avoir redoublé d'efforts pour que les toilettes restent ouvertes pendant l'hiver ou pour ajouter des toilettes portables adaptées à l'hiver, un geste apprécié par le public.
Afin d’inciter les résidents à s’adonner davantage aux activités d'hiver, certaines municipalités comme Mississauga et Richmond Hill ont déclaré avoir gardé certaines installations ouvertes plus tard dans la saison ou pendant tout l'hiver, comme les courts de tennis, les abris de pique-nique, les terrains de tennis léger, les appareils de conditionnement physique en plein air et les terrains de soccer, et avoir davantage déneigé les sentiers.
Ces nouvelles possibilités ont été plébiscitées par le public qui, l’hiver dernier, a passé plus de temps dans les parcs et s’est adonné à de nouvelles activités, comme l'observation des oiseaux ou le ski de fond. Cette fréquentation élevée des parcs en hiver pourrait se maintenir après la pandémie et constituerait une occasion de pérenniser une grande partie de ces initiatives, une décision qui demandera d'accroître le budget des parcs.
- 55 % des personnes interrogées dans le cadre de notre sondage pancanadien ont déclaré qu’elles souhaitaient voir pérenniser les cafés en plein air.
- 49 % des personnes interrogées dans le cadre de notre sondage pancanadien ont déclaré qu’elles souhaitaient voir pérenniser la piétonnisation des rues.
En 2020, pour répondre au besoin accru d’espace pour faire respecter les mesures de distanciation physique, de nombreuses Villes ont rapidement « trouvé » de nouveaux emplacements, que ce soit sur la chaussée ou sur des stationnements, qu’elles ont mis à la disposition de la population et des commerçants. Cela a permis d’augmenter les endroits pour faire du vélo, courir, faire du patin à roulettes, marcher et se restaurer.
Un peu moins de la moitié des personnes interrogées dans le cadre de notre sondage pancanadien ont déclaré avoir profité des rues piétonnes depuis l’an dernier. Presque le même nombre ont déclaré vouloir que ces initiatives deviennent permanentes.
En 2021, les villes canadiennes doivent continuer à repenser l'espace urbain de manière créative pour le rendre plus convivial. Toutefois, nous devons aussi appliquer ces initiatives dans davantage de quartiers afin qu’eux aussi puissent bénéficier de rues plus calmes, d'espaces publics plus vastes et de parcours plus sûrs pour pratiquer la marche et le vélo.
Nous pouvons tirer des leçons de certaines municipalités comme Kingston, qui a créé un marché éphémère sur une place du centre-ville, et Longueuil, qui a étendu ses « espaces éphémères » en piétonnisant des rues et en y ajoutant du mobilier temporaire. À Toronto et Vancouver, les municipalités ont dédié certaines rues aux activités de loisirs et ont mis en place de nouvelles pistes cyclables et des cafés sur le trottoir. Quant à Edmonton, la Ville a créé 29 jardins collectifs éphémères pendant la pandémie, un programme qu’elle continuera de développer en 2021.
Certaines de ces initiatives se sont poursuivies pendant tout l'hiver, tandis que d'autres ont été suspendues jusqu'au retour des beaux jours. Néanmoins, elles nous permettent d’imaginer comment repenser nos rues, qui occupent la plus grande partie de l'espace public urbain, afin d’en faire des lieux plus conviviaux.
Cet article a été adapté d'un article précédemment publié sur la page de blogues des Amis des parcs et dans First Policy Response.